samedi 14 janvier 2012

ÊTRE RETRAITÉ ET N’AVOIR PAS RETRAITÉ

 Qu'on se le dise
Aline Couillard, 1ère vice-présidente de l'ADR
Aline Couillard
Le jour où nous avons pris notre retraite, nous sommes demeurés actifs.
Le bénévolat, nous le vivons intensément. Le gardiennage, c'est notre lot. Nous partageons notre savoir avec les travailleurs moins expérimentés. Nous prenons soin de nos petits enfants et de nos parents âgés.
Nous payons nos taxes sur les biens et services ainsi que nos impôts.

Qu'y a-t-il à comprendre?

Nous ne sommes pas en demande de faveur sur le plan de nos régimes de retraite. Nous sommes propriétaires des fonds au même titre que les travailleurs à l'emploi. Je le redis : «Au même titre».
Cette réalité est connue des politiciens qui sont nos représentants à l'Assemblée nationale. Nous les avons interpellés maintes fois.

Les dirigeants syndicaux connaissent très bien le fonctionnement des régimes de retraite. Ils savent que les actifs paient présentement pour leur rente future.

Pourtant aucun de ceux-là ne se lève pour corriger le discours lorsqu'ils entendent le commun des mortels affirmer que les retraités sont à la solde des employés au travail. Lire des articles qui faussent le débat dans le même sens les laisse indifférents.

Où sont les valeurs?
Est-il encore vrai que la liberté de l'un s'arrête là où commence celle de l'autre? Les dirigeants syndicaux défendent les droits de leurs membres : les actifs. Soit! En matière de régimes de retraite toutefois, ils ont parfois une vision à très court terme. Lorsqu'ils grugent à belles dents le gâteau des fonds de retraite sans qu'il soit réparti entre ceux qui ont acheté les ingrédients requis pour sa confection et pris part à la sa cuisson, ils empiètent sur le bien d'autrui.

Lorsque les élus du peuple québécois laissent courir la rumeur voulant que ce soient les actifs qui paient pour les retraités, ils deviennent eux aussi complices de l'ignorance et de la désinformation.

Notre place
Retraités, il est urgent que nous prenions notre place, car elle ne nous sera pas laissée gratuitement. Forts de la pensée que :

  • nous avons cédé notre place à l'emploi;
  • nous avons coiffé le bonnet de bénévole;
  • nous sommes impliqués socialement;
  • nous avons laissé un héritage de structures organisées;
  • nous subissons un égrènement de notre fonds de retraite;
nous réclamons sans relâche cette mesure équitable : LA PLEINE INDEXATION de nos rentes de retraite.

Un pouvoir est entre nos mains, celui de voter pour celui ou celle qui aura le courage de reconnaître la légitimité de notre demande. À bon entendeur, salut!

Aline Couillard

Vice-présidente de l'Association démocratique des retraités

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